• 2013 Les pieds dans l'eau

    Après 1 mois et demi de travaux, Atalama est à nouveau à l'eau.

    Atalama avantAtalama après

     Avant et après....

     

    Atalama a été resté à sec pour sa 1ere séance de mise en état.

    Avant de commencer les travaux, une petite liste à était créé pour savoir quoi faire et pour pouvoir optimaliser notre temps. Mais rapidement, une fois le train en route, il était difficile de ne pas ajouter des choses plus ou moins urgent avec le risque de ne plus pouvoir se concentrer sur le nécessaire. Le bateau était dans un hangar et il fallait profiter de l'avoir au sec.

    Au début nous avons pensé qu'un mois était largement suffisant pour terminer toute notre liste de cours en heure et en temps. Finalement après plusieurs jours, la décision a été prise de rester un peu plus longtemps.

    Le temps nous n'a pas vraiment aidé, il faisait froid et humide, nous avons commencé à voir la Bretagne sous un autre angle de vue. Impossible de peindre avec 9°C et un taux d'humidité trop élevé. Ne reste plus qu'attendre un temps meilleur. Finalement c'était que mi-avril que le temps s'améliorait et que nous avons pu mettre notre pinceau dans le pot de peinture.

    En 1er nous commençons à démonter les hublots. Délicatement nous avons coupé avec un cutter le joint pour éviter de casser la vitre. La rouille était surtout très présente sur le hublot de la cuisine.

    Comment faire une fois les hublots enlevés ? Il faut d'abord enlever au maximum la rouille et la peinture ancienne afin de pouvoir mettre la tôle à nue et la traiter correctement. Un sablage de pont nous semblait trop gros comme chantier et nous avons décidé de traiter la rouille "à la main". Plusieurs situations ont été testées, certaines avec plus ou moins de succès. Nous avons essayé un marteau à piquer, idéale pour casser la rouille mais ça prend beaucoup de temps, le bruit est assourdissant dans le hangar et après quelques heures, les amis se font de plus en plus rare. 

    Pour enlever la peinture, nous avons commencé avec des ciseaux à bois suivi des produits pour décapage, ça fonctionnait plus ou moins bien. Nous avons également essayé la décapeuse, plus rapide mais pas encore satisfaisant à 100%, surtout à les endroits où la rouille a été bien incrustée. Finalement nous avons opté pour la perceuse et des disques à brosse métallique. Plusieurs personnes sur le net déconseillent cette solution car elle "étale" et "poulie" la surface trop. Mais c'est une solution rapide et peu fatiguant. Nous gagnons beaucoup d'heure de travail. La rouille sur les hublots s'était installée surtout au niveau des trous de vis. Avec la perceuse et un foret nous arrivons à les nettoyer facilement.

    Une fois la tôle à nue, il fallait la traiter pour éviter le retour de cette maudite rouille. Plusieurs produits existent sur le marché. Des amis nous ont parlé de "Frameto", mais nous avons également essayé d'appliquer le "CIP Rustol", conseillé par le revendeur d’AD. Nous avons traité les hublots avec de "Frameto" et le cockpit avec du "CIP".

    Le Frameto s'applique facilement et est bien compatible avec l'époxy International. Mais entre l'époxy et le CIP, une réaction chimique a eu lieu dès que l'époxy International a été en contact avec le CIP Rustol. Ca a donné des cloques et toute la peinture a fondu. Nous avions bien respecté les consignes et le temps minimum de 72 heures entre les 2 couches. Quelle déception. Heureusement les hublots ont été traites avec du Frameto ! Après avoir expliqué le problème au revendeur d’AD, il m'a promis de contacter International. Nous avons contacté nous-même l'entreprise CIP mais au jour d'aujourd'hui, nous attendons toujours une réponse de leur part.

    Pour donner une nouvelle look à Atalama, il fallait bien respecter le scenario à la lettre, une fois que tu as touché le pinceau et la peinture. 1 couche de traitement anti rouille, 1 couche d'époxy, 1 couche de mastic, 3/4 couche d'époxy, 2/3 couche de peinture de finition. Et plus il faut bien respecter les doses de mélange des bicomposants, la température ambiante et le taux d'humidité. Pas facile quand il n'est possible de venir au chantier que le soir après le travail et les weekends.

    Nous avons également découvert que les trous des hublots se réduisent à chaque fois qu'une couche a été ajouté sur le tôle, résultat : impossible de faire passer les vis. Normalement pour un vis de diam 4, il faut avoir au moins un trou diam 9, ce qui n'était pas le cas chez nous. Avant de la remontage des hublots, nous étions obligés d'enlever de la peinture avec le risque de fragiliser la protection. Nous espérons que le peu de peinture restante est suffisante pour que la rouille ne revient pas. Le temps le dira.

    Afin d'éviter que le hublot touche la tôle et favorise le retour de la rouille, nous avons mis des rondelles en plastique sur les vis. Nous avions acheté du sikaflex pour bâtiment au lieu du sikaflex pour bateaux. Une solution pas très chère mais très efficace. Nous avons pu serrer les vises sans avoir peur d'aller trop loin. Et le sikaflex garanti un bon étanchéité. Une dernière couche de peinture pour protéger le sikaflex des rayons UV et Atalama peut aller à nouveau se balader.

    A coté des hublots, nous avons traité et repeint la queue de malai. Le plateforme arrière en bois a été bien nettoyé pour enlever la mousse. Certains anodes sous le flottaison ont été changés. Un ami, soudeur de métier est venu nous aider. Un travail estimé à 5 minutes par anode, a finalement duré toute une journée. La position pour souder ne semble pas une position facile. Il est temps qu'Eric apprend à souder afin de pouvoir faire ce type de travaux tout seul.

    Les 2 dernières journées avant de mettre Atalama à nouveau à l'eau étaient longues. Antifouilling, nettoyage du chantier etc. Le responsable du chantier a été très arrangeant et ça nous a permis d'optimaliser notre temps au maximum. Nous avons profité du démâtage pour changer l'étai. Quand Atalama sort du hangar et retrouve son mat, il a l'air encore plus beau qu'avant. Nous sommes fiers du résultat, même si nous savons que l'année prochaine il faut faire le même chose avec les hublots de la cabine avant. La mise à l'eau se passe sans difficulté et il ne nous reste plus qu'à naviguer et à former l'équipage.

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