2014-11 São Vicente

Après être amarrés à la marina, ce qui est une manœuvre particuliere (2 amarres à l'avant sur bouée, 2 amarres l'arrière sur ponton), nous passons au service immigration et aux affaires maritimes pour faire notre entrée dans l'archipel de Cabo Verde. Le service immigration demande une petite participation financière (500 CVE), et les affaires maritimes gardent les papiers du bateau jusqu'au jour du départ de Mindelo.
Il fait chaud, nous faisons un petit tour en ville pour découvrir le lieu et restons l'après-midi tranquilles. On bouquine un peu, on regarde un peu les mails. Nous constatons que demain il faut se lever plus tôt si nous souhaitons visiter d'autres lieux car l'après-midi, le soleil est bien présent, la température bien élevée et il y peu d'ombre. Heureusement le vent nous raffraichit.

Nous rencontrons ici un couple (déjà croisé rapidement à El Hierro) avec un Pineau (plan Harlé), nous découvrons qu'ils ont acheté le fameux bateau que nous avons voulu avoir en décembre 2011. Finalement, après avoir visité leur bateau et avec un peu de recul, nous ne regrettons pas de tout de ne pas l'avoir acheté. Ils étaient obligés de faire un sablage de la coque et malgré le carré arrière, l'intérieur est beaucoup moins lumineux. Quelque chose que nous apprécions sur Atalama.

Il y a Internet à la marina (250 MB gratuit) mais plusieurs cybercafés en ville offrent le Wi-Fi gratuit à leurs clients. Notre 1re impression de Mindelo est très agréable. Eric a été venu ici il y a 13 ans et trouve un monde changé. C'est gai, vivant, propre, très reposant, relax, no stress. Les gens sont très respectueux, aimables et beaucoup d'entre eux parlent français. Rien à voir et totalement en contraste avec les rumeurs qui courent sur les pontons disant que Mindelo est à éviter, très violent, avec des vols et beaucoup d'insécurité partout. J'ai même déniché une coiffeuse qui a réussi à mettre un peu d'ordre dans mes cheveux. Au début elle les a touché en se demandant quoi faire avec, mais le résultat est très satisfaisant. Mindelo possède quelques supermarchés, un marché aux poissons frais et des marchés aux légumes et fruits cultivés à São Antao à ciel ouvert. Les prix sont aléatoires et je pense beaucoup plus élevés pour les touristes que pour les locaux. Mais c'est le jeu.
Aux coins des rues, les habitants jouent au jeu de cartes, ou l'Uri, (également appelé Ouril, que l'on connaît mieux sous le nom d'awalé), jeu très répandu depuis l'éternité dans toute l'Afrique.

Nous retrouvons à Mindelo Sophie et Benjamin "d'Ouma". Nous passons quelque temps ensemble. Leur compagnie est toujours très agréable et nous les apprécions beaucoup. Et le jour où nous décidons de quitter la marina pour aller au mouillage nous voyons "Metis" arriver. Leur traversée était également bien fatigante, nous les laissons un peu se reposer pendant le temps que nous mangeons en ville du poisson frais et visitons une partie de l’île.

1re balade à São Vincente : Petite balade en Aluguer (taxi Co) vers Calhau. Nous marchons à pied direction la Praia Grande de Calhau. Le coin est magnifique. Un petit air de grand ouest tel que nous nous l'imaginons... Eric se baigne et nous picnicons sur la plage de sable blanc. Au moment de reprendre la route, nous croisons une coupe suisse très sympathique qui nous propose de venir avec eux pour visiter Baia de las Gâtas (baie des requins).
Des pêcheurs à la voile (pas de moteur sur leur barque, et il y a du vent !) viennent d'arriver au port. Ils ramènent 3 thons dont un énorme, qui devait faire dans les 150 kg non vidé ! Avant de rentrer à Mindelo, nous faisons un petit stop à Salamansa, une plage réputée pour des kitesurfs.

2ème balade à São Vincente : São Pedro, autre village de pêcheurs, avec Gérard et Évelyne (Métis). Du vent du vent. Petite balade à flanc de falaise, qui s'est révélée être les toilettes du village... Épave avec ligne d'arbres et hélice, chaudière, contre les rochers. Ici se trouvent également l'aéroport et un grand complexe d'hôtel, en total contraste avec le petit village de pêcheurs de l'autre côté de la baie.

À São Vincente, sur les plages, le sable blanc venu de l'Afrique se mélange avec le sable noir de Volcan et forme des images hors du commun.

Malheureusement nous n'avons pas encore eu la possibilité de visiter Monte Verde, le point le plus haut de l’île (774 m d'altitude). Il est presque tout le temps sous les nuages. Nous découvrons une île volcanique très sèche, avec peu d'agriculture (en 2014 ils n'ont eu qu'un seul jour de pluie). La pêche et le tourisme sont leurs plus grandes sources de revenu. Le vent peut souffler très fort et de loin nous voyons le ferry pour São Antao ballotter dans tous les sens. Eric a jeté 30 mètres de chaîne (profondeur maxi au mouillage 7 mètres). Nous sommes sereins mais nous décidons après quelques jours au mouillage, de remettre Atalama à nouveau à la marina. Le vent s'est calmé, le lieu est sécurisé et avec le cœur léger, nous partons direction São Antao en ferry.