2014-09 Lisboa

2 semaines à Lisbonne - Marina Parque das Naçoes

En attente d'une météo favorable, le temps devient long ! Quand il pleut, nous avons l'impression d'être à nouveau en Bretagne, où il fait beau plusieurs fois par jour. Par contre quand ça tombe, ça tombe, si par erreur tu es en train de faire sécher tes affaires, il faut recommencer à 0. Certains jours, le taux d'humidité dans le bateau frôle à nouveau de 80%.

Mais nous sentons une grande différence inestimable : la température extérieure, nous restons en short et t-shirt toute la journée !

Tout le temps passé ici sera du temps que nous ne pourrons pas passer ailleurs. Mais nous n'avons pas le choix. Nous sommes déjà obligés de supprimer quelques iles sur notre liste de souhaiter à visiter et de réduire le temps de visite sur d'autres iles, car pour passer aux Antilles, il faut traverser début décembre environ ! Le sentiment est bizarre, l'environnement est beau, le temps très agréable hors les averses qui en général ne durent pas longtemps, mais au même moment je me sens emprisonnée et nous avons hâte de partir.

Éric scrute tous les matins et soirs la météo. Le résultat influence son ou mon humeur. Il a même créé son propre slogan : météo du matin, chagrin, météo du soir, espoir !

Pour revenir à la marina Parque das Naçoes, nous l'avons choisi pour plusieurs raisons :
1) il y a peu de mouillage dans le Tage où proche de la mer qui soient bien abrités, afin de pouvoir éviter des nuits blanches à cause de la houle et du mauvais temps (mais oui, avec le vent de Sud, il pleut ici !). Nous ne voulons pas aller vers le sud car les vents pour aller vers Porto Santo nous seraient alors encore moins favorables qu'en partant de Lisbonne.
2) La marina est labellisée STW, ce qui nous permet d'avoir une remise de 20% sur le tarif public qui est déjà très correct en comparaison avec les marinas proches. Non négligeable si on doit rester ici quelque temps.
3) Après avis de copains qui sont passés ici, c'est calme (nous le confirmons, sauf le jeudi soir, c'est soirée étudiante dans le bar en face)
L'accueil est plus qu'agréable, le personnel de la marina vient te chercher en zodiac, te guide vers ton emplacement et aide à l'amarrage. Quand tu fais livrer tes courses, ils te préviennent et descendent les chariots jusqu'au ponton. Les filles à la réception son super serviable, indiquent les arrêts de bus, cherchent des solutions si besoin et proposent des endroits à visiter, exactement l'opposé de la marina de Cascais. Internet est gratuit, pas toujours rapide et se déconnecte automatiquement tous les demi-heures, quelquefois même avant.

Dommage que personne ne s'occupe de l'envasement de cette marina. Car à chaque marée, elle s'envase un peu plus. Nous avons constaté pendant notre séjour (coëff de 116) très peu d'eau sous notre bateau, les voisins ont été posés et le ponton C ainsi que le bloc sanitaire ont été totalement mis à sec. Des fissures commencent à apparaitre sur les murs et le sol du bloc sanitaire. Elle possède actuellement de très bons équipements mais dans quelques années, elle sera tellement dégradée qu'en plus de désenvasement, il faudra faire des réparations couteuses.

La marina est en plein quartier Oriente, la zone moderne de Lisbonne, aménagée lors de l’Exposition Universelle de 1998. Où la rive du Tage (Parc des Nations) est totalement piétonne et est devenu un endroit idéal pour faire un footing ou des balades en vélo. Les bâtiments les plus spectaculaires à voir sont entre autres la Torre Vasco de Gama, l'océanarium et la gare avec son centre commercial.

Afin de ne pas trop tourner en rond, il faut s'occuper. Nous lisons beaucoup, passons un peu de temps sur le net et bricolons sur le bateau pour améliorer notre confort à bord (ça y est, nous avons réussi à installer notre lazyjack). Et nous avons acheté une table cockpit et de la peinture pour donner une touche de jeunesse sur les planches intérieurs.
 
Nous continuons bien sûr des visites.
Entre autres l'océanarium de Lisbonne, avec son super bassin de 7000m³. Nous tournons autour sur 2 niveaux. À chaque extrémité, un aquarium plus petit représente un coin de la planète (Antarctique, atlantique nord, pacifique ou tropical). Le fait d'avoir une vitre entre les bassins donne l'impression que nous regardons un seul grand bassin. Au 2ème étage, ces 4 bassins sont visibles à la surface où nous découvrons entre autres des pingouins et des loutres de mer. C'est une configuration très originale avec à chaque hublot une autre perspective. Nous passons ici une très bonne après-midi.

Nous sommes retournés à Bélem pour voir sa tour et le monastère los Jeronimos. Septembre semble ici la période des bus de touristes. De grands groupes bruyants passent en masse avec leurs guides. Et Éric qui n'aime pas la foule ! Pour éviter de suivre un groupe de Chinois, nous prenons le monastère dans le sens inverse de la visite. Les sculptures sur le cloitre sont très belles et aucun pilier ne ressemble à son voisin. L'intérieur de la tour de Bélem est à notre gout beaucoup moins beau que l'extérieur. Nous nous posons la question pourquoi à cette époque, ils construisent des bâtiments aussi décorés qui doivent servir de défense et risquent d'être détruits en cas d'une attaque d'ennemie. Le spectacle sur le ponton d'entrée est beaucoup plus intéressant. Avec la grande marée haute, l'entrée devient un défi car les vagues submergent le ponton d'accès régulièrement. Plusieurs personnes se sont vues trempées jusqu'à la taille.

Nous gardons contact avec Manuel et nous nous retrouvons vendredi midi pour aller déguster le choco frito de Setubal. Comme la première fois, nous y allons en voiture. Il nous montre le quartier de l'université où il travaille, nous passons devant les arènes et traversons le pont du 25 avril pour passer sur la rive gauche du Tage. Manuel nous amène d'abord sur la Praia da Caparica, Escarpas Fonte da TELHA où nous dégustons un pastis de Nata dans un bar avec une vue bien agréable sur la mer. Cette partie de la côte doit être un régal pour les surfeurs car les vagues y sont impressionnantes.

Nous suivons notre route et arrivons vers 13h au restaurant, où Manuel semble connu comme de loup blanc. IL ne nous a pas menti, les chocos Fritos sont délicieux, mais nous sentons les nombreuses calories avalées s'installer rapidement dans notre corps. En dessert, nous goûtons un gâteau régional avec une sauce au miel qui n'aidera pas la cause. Ce soir, le repas sera très léger ! Pour faciliter la digestion, nous faisons une petite balade à Sesimbra, cité balnéaire entourée des grandes falaises où la couleur de la mer donne envie à Éric de se baigner. Un dernier stop au Cap Espechel pour admirer le paysage, le temps passe vite et il est à nouveau l'heure de renter à la maison. Nous l'offrons un verre avant qu'il reprenne à nouveau la route seule. En aucun moment nous nous sommes sentis mal à l'aise, le contact était très naturel et très amical. Nous l'apprécions beaucoup et espérant de le revoir un jour.

Nous visitons bien sûr le quartier Oriente. À pied à partir de la marina jusqu'au pont du Vasco de Gama, le retour se fait par la gare, afin de pouvoir attirer chez Aki (entreprise de bricolage) pour acheter de la peinture. Nous nous arrêtons rapidement au grand supermarché au rez-de-chaussée de la gare pour acheter du pain et quelques fruits. C'était une balade agréable où nous avons pu s'abriter du soleil sous les arbres dans les petits parcs qui se trouvent sur notre chemin. Les bâtiments sont modernes mais nous sentons la gloire passée. Tout donne l'impression que ce n'est plus ou peu entretenu. À droit et à gauche des pierres manquantes dans les murs ou sur le sol. Devant la marina, des planches cassées sur le ponton ne sont pas remplacées mais uniquement entourées des barrières. Les mauvais herbes prennent les dessus et l'eau ne coule plus dans les ruisseaux artificiels.

Nous avons fait une dernière "contrevisite" à Lisbonne le mercredi avant notre départ vers Porto Santo. Eh oui, après 2 semaines à la marina, nous pouvons finalement partir avec un vent de nord. Ce fameux alizé portugais est finalement venu se montrer, nous avons commencé à penser qu'il s'agissait d'une légende imaginaire !
Après conseil des amis, nous voulons visiter les quartiers Bairro Alto, Estrela et Principe Real. C'est un petit mélange entre des ruelles qui font penser à des vieux quartiers, des ruelles qui font penser à des quartiers chics, des ruelles où des maisons sont abandonnées et la misère de la crise est bien visible. Par contre un peu partout nous voyons des inscriptions graffiti dessinées sur des murs. Ici, les rues remontent et descendent de tout coté. Une fois de plus, nous sommes contents d'avoir nos chaussures de marche.

Nous partons en bus (l'arrêt bus est à 100 mètres de la marina) et nous sortons à l'arrêt "Cais do Sondré". À l'autre côté de la rue, que voyons-nous ? 3 shipchandlers l'une à côté l'autre. L'autre jour, nous avons marché pendant des heures pour pouvoir visiter 2... et ici, en quelques secondes, nous avons 3 devant nous ! Ouf, nous trouvons finalement la lampe à retournement en LED pour remplacer l'ancienne lampe qui ne fonctionnait plus sur notre bouée fer à cheval.
Nous commençons notre visite par le marché Mercado da Ribeira où Éric débouche un petit fromage pour le picknick. Le 1er quartier que nous traversons est le Bairro Alto. Il semble fait pour moi ! Il y a une rue St Catarina, une très belle église St Catarina et la Miradore de Santa Catarina, qui offre une superbe vue sur la rive sud du Tage. Nous l'admirons en dégustant une tasse de café et une chocolat chaude. Nous continuons notre route en passant devant l'Assembleira da Republica direction le quartier Estrela. Nous n'avons pas fait des visites depuis quelques jours et trouvons à nouveau le gout à découvrir et de visiter. Il fait beau, pas trop chaud, c'est très agréable. Nous nous arrêtons pour déjeuner dans le jardin paisible da Estrela. Malgré l'endroit touristique, il n'y a pas de foule. Mais juste comme nous l'aimons ! Notre trajet continué vers la rua de Campo d'Ourique, une rue typique portugaise mais où plusieurs maisons sont destinées à la démolition. Encore une fois de plus c'est dommage. Nous continuer notre route afin d'atterrir dans le jardin Praça do principe Real. Apprécier notamment le majestueux cèdre de Buçaco de vingt mètres d’envergure ! Le retour vers l'arrêt bus se fait par la grande rue où nous profitons d'acheter une glace faite maison avant de renter à la maison.

Quel souvenir gardons nous de Portugal ?
C'est un beau pays avec ses endroits magnifiques pleins d'histoire et ses paysages remarquables où ils font des bonnes petites pâtisseries. Les gens sont très gentilles et souriantes. L'absence de l'alizé Portugaise, le brouillard du nord et le doux climat de Lisbonne. Les azulejus qui marque le paysage comme les routes et les trottoirs pavés en noir et blanc. Les églises, parce qu'il y en a quand même un paquet. Les sonos nocturnes. L'État délaissait des immeubles suite à la crise. Le fado ? Nous n'avons pas pris le temps de l'écouter, nous ne pouvons pas donner un avis sur ce sujet. C'est pour une prochaine fois... car les derniers jours à Lisbonne, nous l'utilisons pour faire des courses et pour préparer le bateau. Rendez-vous à Porto Santo pour une nouvelle aventure !