2014-08 São Martinho do Porto

Sao Martinho do Porto, 1er mouillage au Portugal. Après plusieurs jours au port, nous avons à nouveau envie de trouver un coin tranquille. La côte portugaise ne permet pas de faire beaucoup de mouillage et il faut donc saisir la possibilité quand elle se présente.

Nous partons sous un grand soleil et avec une mer d'huile mais toujours au moteur, et nous visons Sao Martinho do Porto, une baie juste à 4 Mn en dessous de Nazaré. C'est un site bien exposé où l'entrée est délicate par mauvais temps mais la météo est très clémente depuis plusieurs jours.

Dès notre départ de Figueira da Foz, je mets ma ligne de pêche à l'eau et en peu de temps j'ai réussi à monter 3 maquereaux. Les courses pour le dîner de ce soir sont faites ! Il semble que la côte portugaise est moins riche en poisson que celle d'Espagne et que la pêche est plus difficile. Les nombreux casiers où des bateaux de pêche qui cassent la ligne de traîne compliquent considérablement la chose et qui réduisent la chance d'un résultat positif. J'ai peut-être la chance d'une débutante.

À partir de la frontière espagnole, la côte portugaise est presque plate avec des grandes plages de sable. Mais à environ 10 Mn avant Nazaré, le paysage change un peu, nous commençons à voir des vraies dunes et des falaises. L'entrée de la baie est très étroite, c'est un trou fait par la mer dans les falaises, qui s'ouvrent ensuite sur une grande baie en forme de quartier de camembert.  L'approche est néanmoins facile et une fois arrivés dans la baie, nous découvrons beaucoup de corps morts destinés aux bateaux de pêche locaux, donnant peu de place pour des voiliers de voyage. Le bateau d'un couple néerlandais est déjà mouillé là. Nous tentons notre chance et trouvons finalement un petit endroit bien abrité. Nous ne gênons personne et pouvons faire un tour à terre pour découvrir cette cité balnéaire. La baie est très jolie, plusieurs bateaux avec des gros sacs d'algues rouges déchargent leur marchandise sur le quai.

Ici, comme aux îles Berlingas, il n'existe pas, à notre grande surprise, de vraie limite de vitesse dans une zone de mouillage/corps morts. Les locaux, une fois leurs bateaux démarrés, zigzaguent entre les bateaux à une vitesse constante qui ressemble beaucoup à la vitesse en pleine mer. L'effet est immédiat et Atalama se ballotte de droite à gauche. Mais nous passons quand même une nuit tranquille et au petit matin, à nouveau sous la brume et au radar, nous quittons la baie direction les îles Berlingas.