2014-10 Madère

C'est une petite traversée du Porto Santo vers Madère sans encombre, le vent n'est pas régulier mais Atalama avance bien. Juste à l'arrivée, nous tombons dans une chasse d'oiseaux de mer, banc de dauphins et 2 baleines donc 1 qui passe à quelques mètres du bateau. Je l'ai attendu souffler, et j'ai vu son corps gris avec son petit aileron sur son dos. Grandiose... En plus les pétrels de Madère nous font rire, ils décollent en pédalant pendant un certain temps à la surface de l'eau.

Une nuit au mouillage à la presqu'île de São Lourenço avant d'aller à la marina de "Quinta do Lorde". C'est un coin magnifique mais le vent souffle fort et il y un peu de ressac. Les rafales produisent un bruit soudain et très fort. La houle fait bouger le bateau. La nuit sera courte... Le lendemain vers midi, et après avoir eu la visite de la douane, nous mettons cap direction la marina.  C'est un Marina tout neuf dans un resort sans âme, cela n'est pas grave car nous n'y passons pas les journées. Le plus gros inconvénient est le ressac permanent qui bouffe les amarres. Nous les doublons pour être tranquille.

Pour pouvoir faire des randonnées nous décidons de louer par Internet une voiture à l'aéroport car c'est impossible de se déplacer en bus. Trop loin de tout, la seule ligne de bus ne part pas avant 9h20 du matin, trop tard pour partir en balade.

Mais d'abord, nous visitons Funchal, la capitale. Une bonne journée nous suffit largement. Le centre est très concentré, totalement piéton et facile à faire à pied. Il y a des beaux bâtiments bien entretenus mais dès qu'on s'écarte un peu, nous retrouvons des bâtiments délaissés et en mauvais état comme déjà vu sur le continent. Dans le vieux quartier, les rues se sont transformées en terras des restaurants et les portes et murs sont décorés des dessins artistiques. Il fait chaud, c'est étouffant. La marina et le boulevard de la plage sont en travaux, produisent beaucoup de bruit, trop à notre gout. En plus c'est une vraie ville à touristes, nous ne nous sentons pas à notre place. Des énormes paquebots sont amarrés dans le port et les touristes, anglais pour la plupart, sont bien présents. Nous visitons entre autres le marché (attention les prix des fruits au 1er étage sont très élevés) et les jardins où nous découvrons des arbres importés du monde entier. Le soir, nous récupérons notre voiture à l'aéroport. Maintenant nous sommes libres et pouvons organiser notre séjour comme nous le souhaitons.

Nous feuilletons dans nos livres sur Madère pour essayer de trouver les meilleures randonnées adaptées à notre niveau. Nous souhaitons commencer avec une balade au long d'un levada et optons pour la balade "Levada da rocha Vermelha". Mais une fois arrivée au Col d'Encumeada, impossible de continuer, la route est fermée. Il faut improviser un plan B. Nous descendons vers Sao Vincente et arrivons finalement à Santana où nous réussissons à faire la balade de "Levada Caldeirao Verte".
Nous avons mis le réveil à 6h30, sont partis à 8h15 pour pouvoir commencer notre balade vers 12 h... Nous avons traversé là moitié de l'ile pour faire finalement une balade à une demi-heure en voiture de la marina !
Nous l'avons bien aimé. C'est une balade accessible à tous. Au début çà donne plutôt l'impression d'être dans une forêt en Bretagne, nous sommes entourés de hortensias. Mais après ça devient plus sympa quand la vallée apparaît.
2ème balade, cette fois-ci, c'est une vraie balade en montagne. Une randonnée royale sur le toit de Madère : Pico do Arieiro 1862m - Tunnel Pico do Gato 1600m - Pico Ruivo 1818m. Aller autour de Pico das Torres par l'Est/retour autour de Pico das Torres par l'Ouest, dénivelé de 780m à la montée et à la descente. 6 Heures de marche, pique-nique au refuge de Pico Ruivo sous la brume. Beaucoup plus sportif que la veille, surtout à l'aller, beaucoup plus spectaculaire avec des paysages splendides mais également beaucoup plus de courbatures le lendemain. Le chemin d'altitude nous offre des vues spectaculaires sur les 3 sommets les plus élevés de l'ile. Nous avons une grandiose vue plongeante sur la vallée du Ribeira da Fajo de Nogueira et la vallée des Religieuses. À l'aller nous marchons sur des chemins pavés, des sentiers avec des montés raides ou des sentiers pierreux. Le retour est beaucoup plus cool, presque tout droit par le chemin de tunnels.

Pour calmer un peu nos jambes, nous prenons la voiture pour découvrir l'ile. Nous partons sous un grand soleil, mais une fois arrivées dans la vallée de Funchal, nous tombons sur de la pluie et de la brume. Il pleut si fort que les caniveaux sur la route se changent en ruisseaux, car ils n'arrivent pas à absorber la quantité de l'eau qui tombe du ciel. Impressionnant, que doit ça donner en hiver.
Nous comprenons pourquoi Madère est "l'ile verte", ils ne doivent pas manquer d'eau. Il y a même un endroit où une cascade verse l'eau sur la route. N'oublie pas à fermer les fenêtres de la voiture ! Nous rentrons à la marina par Canicale, là où il fait encore beaux et où nous savourons une glace en regardant la mer. Nous passons une soirée tranquille mais vers 21h30, la pluie vient finalement tomber chez nous.

Nous avons souhaité faire ici beaucoup de randonnées, finalement nous restons en total une semaine, nous avons fait 540km en voiture et ne faisons que 2 balades, car la météo de mois d'octobre est un peu trop capricieuse. Nous payons le retard pris à Lisbonne. Des vents deviennent faibles mais favorables pour descendre vers les Canaries. Il faut profiter l'occasion car dans les jours à venir, les vents vont repasser au SW pour plusieurs jours. Nous ne tenons pas à réitérer le coup de Lisbonne en restant bloqués ici 3 semaines, alors tchao Madère, on t'aime, mais on part. La prochaine fois (jamais 2 sans 3) nous serons plus tôt dans la saison. Direction Santa Cruz de la Palma aux Canaries. 2 jours et quelques de traversée.