• 2014-08 La Galice

    Nous avons passé 2 semaines ici. Et avons eu en total 4 jours de beau temps.

    La GaliceNous avons découvert un pays où les paysages sont beaux, la plupart sauvages, certains hostiles avec des grandes falaises et de petites montagnes. Des nuages, de la pluie, de la bruine, du vent venant du sud donnent beaucoup de temps pour bouquiner. Nous avons quand même réussi à visiter un peu la région. Ici il faut savoir profiter de quelques heures de beau temps, un peu comme en Bretagne sauf qu'on peut rester en short et t-shirt toute la journée. Sur les Iles Cies, nous avons vu des touristes à la journée en maillot de bain, serviette autour de la taille et sandales de plage aux pieds, en train de visiter le faros de Cies, car le temps ne permettait pas de rester allongé sur la plage. Un taux d'humidité jusqu'à plus de 80% dans le bateau, imaginez la sensation quand vous vous glissez dans les draps... Selon les locaux, la météo de cette année est très exceptionnelle et ils ont rarement vu ces conditions en plein été.

    Nous avons fait beaucoup de moteur, faute d'avoir ou pas de vent, ou du vent de Sud. Éric n'en pouvait plus. Pendant ces navigations nous rencontrons à plusieurs reprises de dauphins surtout au début de notre séjour. Ce n'était qu'au moment de passer la frontière avec le Portugal que l'alizé portugais a commencé à se faire sentir aux alentours de midi comme indiqué dans le guide nautique.

    La Galice1er halte : la Ria de Camarinas. Une ria très chaleureuse, avec une beauté extraordinaire, où on a réussi à trouver facilement un mouillage bien abrité dans la baie. Nous avons passé 2 journées ici sous un grand soleil. Une visite de la ville, un déjeuner typique Espagnol (poulpo), un diner au poisson fraichement pêché (orphie). Et en prime une super balade dans l'anse, après avoir déposé notre annexe sur une plage déserte. Que du bonheur !.

    La Galice2ème halte : La Ria de Muros, avec son petit village de pêcheurs éponyme où un couple très sympa nous a offert du maquereau. Nous avons également passé 2 journées ici, mais moitié sous le soleil, moitié sous la brume et la pluie. La marina a plus l'air d'une maison qu'un vrai marina avec ces douches, ces wc's et sa cuisine très familiales. Le personnel semble rapidement dépassé quand 2 personnes pointent au même moment leur nez pour faire le checkin. La supérette à 50 mètres du port propose à ceux qui veulent livraison "à domicile". Les fruits et légumes sont ici en Espagne vraiment pas chers, les conserves achetées en France doivent attendre encore un peu avant d'être consommées. La ria de Muros est beaucoup plus grande que sa petite sœur Camarinas, mais a également beaucoup de charme. A la sortie nous rencontrons des nombreux bateaux en plein pêche avec leurs gros filets trainant derrière eux !

    Plus nous allons vers le sud, plus le temps se gâte, un crachin "breton" nous accueille, la brume s'installe et ôte toute visibilité à plusieurs reprises. Nous nous écartons de la côte et le radar est mis en route. Une petite rencontre avec un dauphin énorme qui passe paisiblement près de notre bateau, selon Éric un globicéphale, nous donne un peu d'animation sur ce trajet monotone.

    La Galice3ème halte : La Ria d'Arousa. Une ria énorme où la culture de la pêche y est très présente. Sur les rives, on voit des parcs à moules partout mais le chenal est très large. Nous optons pour rester la nuit à Villagarcia, un port au bout de la ria avec WIFI, car nous attendons notre permis pour le parc national de Galice. Nous sommes accueillis très chaleureusement avec en prime une bouteille de vin local. Le lendemain nous avons fait une balade à pied de quelques heures en visitant la Punto Xiabre sous la brume. La vue doit être super quand il y a du soleil....

    Depuis le début de notre voyage nous avions envie de visiter les iles Salvora et Cies. Nous n'étions vraiment pas déçus, même si sur l'ile Salvora la balade à terre est très limitée et si aux iles Cies nous avons été chassés vers Baiona pour nous mettre à l'abri d'une petite hausse de sud. Mais attention il faut avoir un permis spécial pour pouvoir débarquer ou mouiller sur ces iles. Les amendes sont apparemment très élevées. On peut l'obtenir en envoyant par mail ou par fax les informations demandées qui sont indiquées sur leur site Internet : http://www.iatlanticas.es/, il faut compter environ 3 à 4 jours avant d'avoir une réponse avec un login et mot de passe. Heureusement la réceptionniste à Vilagarcia nous a donné un coup de pouce en appelant leur bureau pour accélérer la procédure. Finalement nous avons réussi à obtenir une permission de mouillage par Internet en suivant les instructions données.

    La GaliceAprès une halte à Isla Salvora, nous faisons route vers la ria d'Aldan, qui devrait être protégée des vents du Sud qui pointent leur nez. A l'arrivée au mouillage, nous sommes hélés par 2 individus sur leur Ovni 32 : "c'est pas nous ! c'est pas nous !". En fait il s'agit de Jacques et Jacqou sur Panou, des copains d'Eric du club de voile de Laval. Ils viennent régulièrement en Galice depuis plusieurs années, et cette fois ils ont décidé de poursuivre au moins jusqu'aux Canaries. On a passé un peu de temps avec eux, cela faisait plaisir de les revoir, et on les retrouvera certainement plus loin. Nous avons testé une recette indiquée dans un livre acheté avant notre départ et Jacqou nous confie quelques petits secrets de la cuisine Galicienne.

    La GaliceLe route vers les iles Cies est fructueuse en pêche. En 5 minutes les courses pour le plat du jour sont faites. Au menu : Du maquereau au thym. Eric commence à aimer le poisson ! C'est vraiment un endroit magnifique à visiter impérativement.

    La GaliceDepuis plusieurs jours la météo promet un vent de Nord, mais nous voyons l'échéance s'écarter de jour à jour. Plus envie de naviguer au moteur, nous décidons de rester encore un peu de temps en attendant un créneau pour descendre vers le Portugal. Nous faisons route sur Baiona, un port au sud du Galice, avec ces petites ruelles et son château.

    La GaliceFinalement, le 14 août l'alizé portugais se met en place, apportant son vent du nord à partir de midi et forcissant jusqu'en fin de journée. Enfin de la voile en ciseaux, génois tangonné, les doigts de pied en éventail grâce au régulateur, et du soleil. Le pied. Nous filons nos 6 nœuds sans problème. A l'arrivé à Viana do Castelo en Portugal, une meute de kitesurfs et de windsurfs nous accueillent dans un bon 30 nœuds de vent. Le fameux alizé portugais amplifié par le relief. L'affalage a été un peu chaud car on avait encore tout dessus. Au port, nous sommes accueillis très aimablement par un portugais parlant français. Le Portugal étant à l'heure UTC, nous avons gagné 1 heure !

    La Galice, une région qui mérite une visite mais où il faut savoir s'adapter aux caprices de la météo.

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