• 2eme partie du voyage, Toulouse à Port Medoc

    Le vendredi 3 août nous partons pour la dernière fois avec la voiture direction Toulouse avec le but d’amener Atalama cette fois ci définitivement à la maison.

    Un petit arrêt à Vannes s’impose permettent de récupérer les enfants de Jep et Bima. Le samedi en fin matinée, Nathalie et ses enfants arrivent. L’après midi, après le déjeuner et avoir fait le plein du gazole, nous partons pour un petit balade sur le canal. Au tour de rôle, les enfants prennent la barre pour devenir pendant quelques minutes le capitaine du navire. La journée passe vite et après avoir mangé une glace en centre ville, Nathalie part avec les 2 plus jeunes. Les 2 filles aînées restent jusqu’au Bordeaux avec nous.
    2eme partie du voyage, Toulouse à Port MedocPendant la nuit du samedi au dimanche, un orage passe au-dessus de nous et dimanche matin, nous partons sous la pluie direction une autre aventure. Nous aimerions quitter Toulouse le plus vite possible. Sous les ponts en centre ville, nous passons devant des SDF’s qui dorment dans leurs châteaux de fortune et nous nous réalisons d’être bien chanceux.

    Pour l’occasion nous avons fait faire des t-shirts personnalisés et avec fierté,2eme partie du voyage, Toulouse à Port Medoc les « Mousses » apprennent entre autre à barrer, à amarrer dans les écluses et à faire des nœuds. Nous faisons notre 1er petite pause déjeuner à Castelsarrasin et petit à petit le soleil chasse les nuages et le mauvais temps. La température augmente rapidement, la crème solaire reste sous la main, nous sommes bien en été ! Certains jours, il fait tellement chaud que c’est impossible de rester au soleil. Nous avons un bimini à bord et décidons de le monter. Egalement le taud de soleil sera monté pour chasser la chaleur. Quel bonheur ! Encore une fois de plus, nous pensons avoir fait le bon choix, qu’Atalama avec sa cave d’Ali Baba nous est destiné.

    Une fois avoir quitté la ville, le canal jusqu’au Castets en Dorthe est très jolie et avec ses longues lignes droites la navigation est facile. A certains endroits, les arbres au bord du canal sont très grands et donnant l’impression de monter au ciel. Ailleurs, le paysage est dégagé et nous découvrons des champs à perte de vue de tournesol ou des fruits d’été. Pour éviter que les enfants s’ennuient pendant notre voyage, nous avons pris le vélo avec nous et tout au long du canal, un chemin de halage permet de suivre le bateau à partir de la rive en toute sécurité. Elles ont pris tellement goût à la balade en vélo que pendant toute une journée, elles ont parcouru 45 km.

    2eme partie du voyage, Toulouse à Port MedocNous rencontrons peu de personnes pendant notre semaine sur le canal. Cette partie est beaucoup moins visitée. C’est vrai, le « canal de Midi » est beaucoup plus jolie que le « canal de Garonne » mais ça faut quand même le coup de le visiter si vous avez la possibilité. Heureusement nous avons fait le « canal de Midi » en mois de mai. Nous avons discuté avec plusieurs personnes qui ont fait le trajet de Sète à Toulouse fin juillet/début août et ils ont expliqué d’avoir attendu au moyenne 3 heures avant de pouvoir entrer dans une écluse. Avec en total 128 écluses à passer, le trajet aura été un période d’attente interminable.

    Les cluses sur cette partie de canal sont tous automatiques et à activer par une perche qui pend au dessus de l’eau. Facilement accessible mais une fois la procédure lancée, il y a peu de place pour attendre qu’elle ouvre ses portes. Plusieurs fois, nous avons constaté que le quai d’attente est avant la perche, pas très pratique spécifiquement quand le courant pousse si le bassin a besoin de se remplir. Elles fonctionnent pendant l’heure de repas du midi mais en cas d’une panne, il faut attendre 13h30 soit 14h, selon l’endroit ou tu te trouves. Un gardien surveille en moyenne 5 écluses, plus au moins écartées de l’une à l’autre et le temps de venir peut dont varier.

    Un jour sur 2 nous nous arrêtons dans un port pour prendre une douche. Nous profitons de cette petite pause pour manger une glace et pour visiter un peu la ville. Les autres jours, la plate-forme sur l’arrière du bateau se transforme le soir en douche. Avec 2 sacs de douche de 20 litres, que nous laissons sur le pont pendant la journée, cette douche primitive est la bienvenue après une journée de chaleur et de transpiration. La nuit, si possible, nous accostons Atalama avec des amarres sur la rive où 2 piquets sont bien fixés dans la terre ferme.

    Deux fois, les filles ont dormi à la belle étoile, une expérience inoubliable ou les vœux se sont succédé après une pluie des étoiles filantes. Depuis des années, un rituelle de raconter une histoire avant de se coucher s’est installé entre nous et les filles et bien sur chaque soir il refait surface. Après une semaine notre histoire est bien imaginaire mais rien au monde ne remplace le plaisir d’être à 4 sous un ciel étoilé, l’une contre l’autre, loin de la vie de tous les jours.

    Malheureusement la semaine n’était pas que du bonheur. Nous avons à pris une triste nouvelle au début de la semaine. Le mardi, pendant un manœuvre permettent d’accoster et de déposer les filles avec leurs vélos, le moteur refus tout commande et Eric craint le pire, car sans moteur, plus de vacances. En plus nous sommes en « land of nowhere ». Le bateau est poussé tranquillement par le courant vers la rive. Nous l’amarrons permettant à Eric de l’inspecter. Heureusement plus de peur que de mal, il y avait un bout dans l’hélice. Et Anaëlle a passé le jeudi après midi, après avoir faire une chute en vélo, à l’hôpital pour nettoyer son genou. En bonus elle a reçu 3 points de suture.

    2eme partie du voyage, Toulouse à Port MedocVendredi, nous passons notre dernière écluse à Castets en Dorthe. L’heure de passage dépend l’heure de marée et à 15h17, les portes s’ouvrent et nous guideront vers la rivière « la Garonne ». Quel bonheur de retrouver de l’espace. Dans les guides, le trajet de Castets à Bordeaux dure environ 3 heures, le temps d’une marée. Avec un coëf. de 39, un moteur à 2000 tours qui fait environ 4,5 nœuds, nous arrivons à 19h30 à Bordeaux. Après une douche rapide sur le pont et avoir mangé, nous partons pour une balade en ville. Il fait beau et nous avons l’intention d’en profiter. Les fontaines sont éteintes et beaucoup de gens utilisent le miroir d’eau pour se refroidir. Un orchestre joue et nous dansons au rythme de la musique. Des petites choses qui font des grands moments de bonheur.

    2eme partie du voyage, Toulouse à Port MedocSamedi matin, Nathalie et Jep viennent récupérer les filles. Une fois tout le monde reparti, nous sommes à nouveau seuls et nous nous préparons pour le trajet Bordeaux – Pauillac. Il faut à nouveau partir avec l’heure de marée. Le vent souffle fort (vent arrière ou travers). Le temps est nuageux et il fait froid. Habillés en veste de car et salopette, nous arrivons le soir à destination.

    Dans le port de Pauillac on peut mater et démâter un voilier tous les jours de la semaine, dimanche inclus. Mais vue que notre mat fait 13 mètres, le responsable du port préfère que nous attendions lundi afin de pouvoir mater le bateau en toute sécurité. Leur grue n’est pas suffisamment forte et une 2ème grue plus puissante s’impose. Un autre voilier est maté dimanche et nous profitons le spectacle pour découvrir ce qu’ils nous attendent. Eric a déjà maté et démâté Merlin mais ça date, et une petite séance de mise à jour est la bienvenue. Nous restons dont plusieurs jours sur place, nous inspectons et nettoyons le bateau, contrôlons les équipements, préparons le matage et commençons à combattre la rouille. Avec un peu d’appréhension, nous attendons le moment ou Atalama redevient le type de bateau que nous aimons autant : un vrai voilier. L’équipe du port est très compétent, on voit bien qu’ils ont d’expérience. Ils connaissent bien leur métier. En prime, nous recevons une bouteille de vin rouge « Medoc ».

    2eme partie du voyage, Toulouse à Port MedocUne fois Atalama maté, il faut ajuster les haubans et mettre les voiles en place. Finalement ça prend beaucoup plus de temps que nous pensons et en plus, nous découvrons que les coulisseaux de notre voile d’occasion ne sont pas adaptés. Et bien sûr la voile d’origine est restée à la maison ! Tant pis, nous résoudrons cette problème une fois arrivée à « Port Médoc ». Nous ne quittons « Pauillac » que le mardi après-midi suivant la marée descendante. La rivière la Garonne est vaseuse, l’eau est brunâtre et ne donne aucun envie de mouiller ses pieds. L'estuaire de la Gironde est long de 75 kilomètres et large de 12 kilomètres à son embouchure. Le canal est bien indiqué est sans problème nous arrivons après le coucher du soleil à notre destination. Malheureusement il n’y avait pas suffisamment de vent pour sortir le Génois et faire quelques miles à la voile. On retrouve de nombreuses cabanes de pêcheur sur pilotis le long des rives permettant de descendre un filet carré (le carrelet) à l'eau. C'est une pêche au hasard (on remonte régulièrement le filet et on n'utilise aucun appât) pratiquée par les amateurs. Les cabanes ont tout type de couleur.

    Nous sommes restés plusieurs jours à "Port Medoc". Permettant de terminer la préparation du bateau. Le port est très recent, plusieurs boutiques d'accastillage se trouve sur le port. Le 15 août, un feu d'artifice a été organisé. Finalement le vendredi 17 août nous avons pu prendre la mer. Avant l'aube, nous avons quitté "Port Medoc" direction "Les Sables d'Ollonne".    

     

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