2015-01 Martinique - île intérieure

Martinique, retour en France, notre troisième semaine aux Antilles...

Le thème en sera la découverte de l'île intérieure.

Notre troisième semaine à Martinique est la plupart du temps consacré à la visite de l'île. La dernière semaine, à la plongée et aux préparations pour la navigation vers les Grenadines.

 

 

 

 

 

 

Nous quittons l'anse d'Arlet et mettons cap vers Fort de France. Nous traversons la baie sous voile avec un vent bien présent et une mer agitée. L'arrivée se fait sans difficulté. Ma ligne de pêche ne fait aucune touche. Quelques bateaux sont déjà au mouillage dans la baie des Flamands devant le fort, nous trouvons une petite place et jetons l'ancre mais rapidement notre voisine (canadienne de Québec qui vienne à Fort-de-France depuis des années) nous fait comprendre en anglais que notre prédécesseur vient de partir car les bateaux, au moment du changement de la marée, tournent un peu ne porte comment et selon elle, nous sommes trop proches d'eux et elle souhaiterait dormir tranquillement. Eric, peu énervé par cet accueil trouve qu'elle exagère, dit qu'on verra ça demain. La nuit tombe et nous aimerions d'abord faire un tour en ville. La soirée et la nuit sont tranquilles et effectivement le lendemain les bateaux commencent à tourner. Il y a encore une distance de sécurité entre nous et les bateaux autour mais vu que nous avons prévu de visiter toute la journée la ville, Eric préfère qu'on change l'endroit et peu après nous mouillons notre ancre plus loin. Le mouillage est très calme dès la tombée de la nuit quand les navettes entre Fort de France et les Trois Îlets ne naviguent plus. Par contre à partir de petit matin, les vagues produites par ces navettes font qu'Atalama bouge tout au long de la journée.

Fort de France, capitale de la Martinique depuis l'éruption du volcan en 1902. Le cœur du centre-ville n'est pas très grand, quelques petites rues étroites et animées avec toutes sortes de boutiques qui ferment vers 16/17 heures. Également toutes les grandes marques de supermarché sont bien présentes. Des bâtiments anciens et modernes se mélangent dans le décor. Le quai à annexe se trouve face au grand parc la Savane, orné de pelouse et des grands arbres où on peut trouver quelques kiosques gourmands en bois. Nous longeons la rue du fort et visitons le musée régional d'histoire et d'ethnographie, pour voir l'exposition sur les invasions anglaises en Martinique, ainsi que la bibliothèque Schoelcher. Malheureusement la cathédrale Saint-Louis est en rénovation et fermée au public au moment de notre passage. Des beaux bâtiments anciens comme la poste et le théâtre sont immortalisés par mon appareil photo et après avoir mangé une glace nous retournons au bateau. Le soir, nous attendons des groupes de musique s’entraîner pour le carnaval.

 

 

 

 

 

Nous essayons également de trouver une location de voiture. Mais est super-compliquée, janvier semble être la haute saison, toutes les agences sont au complet pour les jours à venir où n'ont que des voitures très chères à disposition. En plus, il faut aller la chercher à l’aéroport. Impossible de trouver notre bonheur ici. Après 2 jours à Fort de France nous mettons cap vers Saint Pierre, espérant de pouvoir louer une voiture là-bas afin de visiter l'île et faire des randonnées.

 

 

 

 

 

Au début la navigation se fait à la voile mais dès que nous passons le "Cap Enragé", le vent tombe (masqué par les montagnes) et il faut mettre le moteur en route. À Saint Pierre nous jetons l'ancre à droite du ponton dans quelques mètres de l'eau. Ici, il faut faire attention, on ne peut pas mouiller là où on veut. Pour préserver les épaves coulées pendant l'éruption, des bouées jaunes indiquant maintenant la zone interdit au mouillage. Nous visitons la ville et découvrons avec tristesse les ruines laissées à l’abondance. Au lieu de soigner ce patrimoine, elles sont couvertes des plantes et des fleurs et entourées des grillages comme s'il s'agit d'un chantier.

 

 

 

 

 

Motivés, nous visitons des agences de location de voiture dès le lendemain de notre arrivée. Finalement nous trouvons notre bonheur et réussissons à obtenir une petite voiture pour 2 jours au prix raisonnable. Nous aurions souhaité l'avoir plus longtemps mais c'est déjà mieux que rien. Maintenant il est temps d’optimaliser la location et sans perdre une minute, nous partons vers l'intérieur de l'île. Pendant ces 2 jours, nous roulons environ 350 km, nous passons par le Morne Rouge, traversons les pitons de Carbet, faisons une randonnée dans le foret tropical (la boucle d'Absalon), dépensons un peu d'argent dans le magasin de plongée à Ducos, pickniquons au Robert, prenons une glace sur la plage de Tartane (presqu'île la Caravelle), visitons le musée du Rhum et la maison de la Distillation à Sainte-Marie, longions la côte au vent hostile jusqu'au Lorrain (cette ville à moitié abandonnée ne fait pas de tout penser à une carte postale de Martinique), traversons les plantations de canne à sucre et des bananas, traversons le petit village très mignon de l'Ajoupa-Bouillon et réussissons en plus d'aller au cinéma voir le film "Invincible" au complexe de cinéma/palais de congrès à Schoelcher.

 

 

 

 

 

 

Saint Pierre se trouve à quelques kilomètres de Montagne Pelée. La météo défavorable fait que les nuages noirs bloqués autour de la montagne le gâtent avec une pluie abondante. Le matin nous partons sous la pluie, le soir nous rentrons sous la pluie, la nuit, il pleut tout court !

Mon oreille n'est pas encore totalement guéri, il est encore trop tôt pour faire une plongée sur l'épave Roraïma. L'humeur d'Eric devient lourd à supporter (faut dire aussi qu'il se prend une douche tout au long de la journée, au point de se balader sans t-shirt dès qu'il faut aller du bateau vers la voiture où vise-verso). Le lundi matin 12 janvier, rapidement après avoir déposé la voiture à l'agence, nous quittons Saint Pierre pour retourner à l'anse d'Arlet.

Le VHF en route, nous attendons le cross annoncer un bulletin météo spécial. Il s'agit le BMS n°12, avec de creux de 4 à 5 mètres. Nous avons une petite pensée pour ceux qui traversent actuellement. Nous, nous sommes protégés par l'île mais nous sommes au près, la mer dans la baie est agitée, heureusement il n'y a pas de houle, uniquement un bon clapot. Nous avançons sous 2 ris et avec le Génois en parti enroulé. De temps en temps il y a un grain, même à l'arrivée dans l'anse (moins intense qu'à Saint Pierre). Contents d'être arrivées, nous jetons l'ancre dans l'après midi (toutes les bouées sont occupées). Nous constatons que les tortues sont toujours là !

Dans l'anse d'Arlet, nous refaisons 3 belles plongées avec notre annexe. Le point Lézarde où nous voyons pour la 1re fois un poisson pêcheur. Le petit jauras, un tombant magnifique avec beaucoup de gros poissons chasseurs. Le point Salomon qui est totalement différent des autres sites et où les coraux dominent le paysage. Malheureusement les jours passent vite, la dérive commandée est prête et il faut la récupérer. Impossibles à nouveau de louer une voiture (ou à un prix exorbitant), nous partons très tôt le vendredi matin 16 janvier (pour éviter d'avoir trop de vent) direction la zone de carénage du Marin.

 

 

 

 

 

Nous avons bien fait de partir tôt car le matin, la navigation se fait très bien (hors le super-gros grain que nous avons reçu à l'arrivée de la petite anse), la mer est calme mais le vent se lève vers 10 heures et les moutons commencent à se former dans le canal de St Lucie. Heureusement nous étions presque arrivés au ce moment.

Au Marin nous retrouvons Gérard et Évelyne de Métis. Nous passons 2 agréables soirées ensemble. Eric peint et installe la dérive récupérée, je fais des courses, les lessives et commence à peindre le sol intérieur.

En plein fête patronales, nous avons de la live musique midi et soir et un regatte des yoles passent devant nous toute la journée du dimanche. Le lundi matin 19 janvier, nous faisons le plein de l'eau et de gazole et quittons la Martinique dans l'après-midi direction les Grenadines.