• 2015-03 Statia

    Statia - St Eustache "The Golden Rock - Le rocher d'Or"

    La petite navigation entre St Kitts et Statia se fait sans problème, je ne me sens pas bien et me repose, Eric et Bob (notre régulateur) assurent la navigation. La mer est belle et avec la dérive remontée Atalama avance bien. En fin après midi nous arrivons à Oranjestad et voyons 2 bateaux de plongées sur bouée (spots de plongée). Nous jetons l'ancre dans la baie, mais trop tard pour faire notre clearance, nous restons à bord. Le mouillage a mauvaise réputation (d'être très rouleur) mais pour l'instant ça ne bouge pas beaucoup, Eric nage un peu et nous mangeons tranquillement dans notre cockpit. Par contre dans la nuit, ça commence à bouger, c'est mal parti....

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    A côté de nous, nous voyons un bateau canadien utiliser le drapeau français comme drapeau de courtoisie ! Les couleurs sont les mêmes mais en regardons un peu plus près, impossible de confondre l'horizontal avec le vertical. Le lendemain nous allons tôt à terre pour faire notre clearance et pour se renseigner au sein des clubs de plongée, car oui, Statia est réputée pour ses fonds sous-marins et nous n'avons pas envie de rater ça !

    Seul problème à surmonter : nous sommes en haute saison et n'avons pas fait de réservation, car il nous était impossible de connaitre la date exacte de notre arrivée. Les clubs (il y en a 2 sur l'ile) risquent d'être complets. On verra bien. Finalement nous découvrons que le 1er club, géré par un américain, a beaucoup de places disponibles. L'autre club, Scubaqua, bien connu chez certains de nos copains plongeurs, arrive également à dénicher 2 places pour les jours à venir. Scubaqua est un peu moins cher, en plus Nitrox free alors que payant chez l'américain, nous décidons donc d'aller plonger chez eux.

    Nous profitons d'être à terre et avoir l'après-midi disponible pour faire un tour en ville. Nous visitons le musée et le fort Oranje, construit en pierres volcaniques. Le musée montre une exposition sur le passé de Statia, de la période de récolte de la canne à sucre avec ses 67 plantations, et de sa période faste comme plaque tournante du commerce et du traffic aux Antilles, en tant que port franc. Son rôle de fournisseur principal en armes et en vivres de la révolution Américaine lui a valu le courroux des Anglais, et en 1781, l'amiral Rodney est venu saccager la ville. Les taxes imposées par l'administration Anglaise, puis Française lorsque l'île leur a été reprise, ont marqué la fin de son rôle commercial prééminent. Aujourd'hui, un terminal pétrolier est le plus gros employeur de l'ile, et en fait le fournisseur de pétrole pour les îles environnantes.

    Le soir, entre 2 averses, nous préparons notre matériel de plongée.

    De retour sur le territoire néerlandais, je peux à nouveau m'exprimer dans ma langue natale. Ça fait plaisir, et j'étais un peu émue lorsque j'ai hissé le pavillon de courtoisie. En plus des boutiques vendent des produits très néerlandais (reglisse, honingdrop, paprikachips, borrelnootjes...), je me régale.

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     Le lendemain, c'est du sérieux, rendez-vous au bateau de plongée pour notre 1er saut dans l'eau limpide en plein parc marin. Des formations de coraux et d'éponges composent de spectaculaires décor naturels avec beaucoup de vie autour. Nous voyons de nombreuses raies pastenagues, des tortues, des balistes royaux, un hippocampe et un requin nourrice, des poissons abondants, d'autres animaux et quelques énormes ancres à jas, témoins de l'histoire locale. C'est superbe ! L'après-midi nous recommençons... et ça continue les jours suivants.
    Après chaque plongée nous nous disons : ça ne peut pas être mieux, mais la suivante dépasse largement ce que nous venons de voir. Des requins récif ou requins nourrice presque à chaque plongée, des bancs de barracudas, des dizaines de tortues qui te bousculent pendant la plongée de nuit sur l'épave du Chien Tong, des langoustes taille triple XXL, l'épave magnifique de Charles L. Brown, des murènes vertes qui essayent de manger ton fish-eye, sans oublier l'ange de mer léopard qui passe devant Eric, qui en rêvait !

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    Nous découvrons un club de plongée très pro, très amical, très bien organisé, très attentif et aux petits soins pour ses clients. L'équipe de 10 est multilingue et ils font attention à ne pas plonger 2 fois sur le même site. Le nitrox gratuit nous permet d'aller jusqu'à la réserve de nos blocs. Le temps de plongée dépasse, malgré les profils carrés, largement 1 heure ! Les sites sont à quelques minutes de trajet en bateau. Jamais besoin de prendre les blocs, la navette nous amène du club vers le port et vice versa (qui n'est qu'à 200 mètres), des bacs divers de rinçage, des douches, des bacs individuels pour sécher, stocker les affaires, le Wi-Fi gratuit, un bar et boutique...

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    Nous avions prévu de rester 1 semaine à Statia. À partir de la 2ème nuit le mouillage devient difficilement tenable, Eric commence à faire cabine à part. Nous jettons une ancre à l'arrière du bateau pour rester dans l'axe de la houle. Nous réussissons à stabiliser Atalama et à dormir correctement les jours suivants. Le temps passe vite, les plongées s'enchainent et après avoir fait 9 plongées, dont 1 plongée de nuit, il est temps de jeter l'éponge car nous souhaitons également visiter le cratère du volcan "The Quill" avant de quitter ce petit paradis sur terre. Mais en fin de notre dernière plongée le club nous propose une plongée ultime, une "expédition" au nord de l'île sur le spot "Gibraltar". Nous craquons, oublions le cratère et acceptons de venir. Nous découvrons un site totalement différent de ceux visités dans le sud de l'île. Ça ressemble un peu à la Guadeloupe. Nous longuons la paroi qui descend de la surface vers 30/40 mètres richement tapissés des animaux fixes, offrant un abri idéal pour des nombreux poissons pour arriver à un piton qui remonte vers 10 mètres. La lumière se reflète sur le sable blanc, des barracudas tournent autour, un baliste royal nous suit pendant presque toute la plongée et nous entendons des baleines chanter.

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    Loin des sentiers battus (nous étions maximum 5 au mouillage) Statia reste une île préservée et un peu hors du temps. A contre coeur nous la quittons pour aller à St Maarten, faire le plein avant de continuer notre route vers les BVI's (British virgin Islands). Mais nous reviendrons un jour, promis !

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    Au début de notre voyage quand nous avions fait notre planning, nous souhaitions rester 5 nuits à Statia et 5 nuits à Saba, autre île néerlandaise à seulement quelques heures de navigation de Statia, mondialement réputée pour ses fonds sous-marins sublimes. En nous documentant, nous découvrons que Saba n'offre pas un vrai abri et le séjour risquerait d'être très agité. Ayant toujours en mémoire les nuits blanches passées au Cabo Verde dans des mouillages très agités, nous ne souhaitons pas renouveler l'expérience et décidons d'oublier Saba. Mais après avoir discuté avec le personnel du club et certains clients qui ont plongé le bas, il semble que Saba vaut vraiment la peine. Si proche et inaccessible ! Avons-nous bien fait de ne pas y aller ? Serait-ce mieux de venir visiter Saba par la voie classique, en avion et dormir à l'hôtel ? Peut-être un jour...

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