2015-06 São Jorge

"Welcome to paradise, once you're here, you don't want to leave !". Ce sont les fameux mots de bienvenue de José le capitaine de port. Tout le monde y a droit et il ne ment pas !

C'est une petite navigation de quelques miles nautiques entre Horta et Velas. Des dauphins et une tortue nous rendent visite, le soleil brille, aucun nuage dans le ciel, et Pico est totalement dégagé. De loin, les falaises impressionnantes et les pâturages verts de São Jorge s'offrent à nous. Cà promet ! Meltem et Glloq y sont déjà, ils prennent nos amarres. Quelques jours plus tard Selkie entrera dans le port. Une bonne compagnie dans un petit coin de paradis, que veut-on de plus ?

La vie ici est tranquille et paisible. Le soir de notre arrivée nous faisons un tour avec Jacques et Gaëlle à la fête du village, où nous pouvons goûter au bon fromage de São Jorge à volonté, en écoutant la fanfare locale. Cette escale est la dernière, alors il faut en profiter : un peu de repos, quelques restaurants où la viande est succulente, une journée en voiture pour découvrir la beauté de cette île verte avec évidemment un stop à la fabrique de fromage, des soirées apéro entre copains, et 3 super randos.
Les falaises à pic font plusieurs centaines de mètres, avec souvent à leur pied une bande de terre étroite, les fajãs, issues de fantastiques éboulements. Les randonnées commencent en général en descendant dans une fajã, mais une fois en bas il faut remonter, soit en stop si une voiture passe (il n'y en a pas beaucoup), soit le chemin de randonnée remonte pour passer dans la fajã voisine. Nous avons aussi pris le chemin des Caldeiras sur les crêtes volcaniques de l'île, avec la chance d'avoir une visibilité correcte. Presque tous les hortensias sont en fleur, c'est magnifique.

Après avoir couru pendant plusieurs mois, nous avons trouvé notre hâvre de paix et l'endroit idéal pour recharger les batteries. Le port, avec ses sanitaires tout neufs et ses douches chaudes, est calme, reposant. La
houle rentre un peu, mais ne nous empêche pas de bien dormir.

L'adorable capitaine de port José est présent 7 jours sur 7 dans le seul but de satisfaire ses visiteurs. Il parle couramment Anglais et il nous sauve la mise la veille de notre départ, quand nous découvrons que notre bouteille de gaz est vide. En 15 minutes, il nous en fait livrer une toute neuve, détendeur inclus, pour un tarif dérisoire de 18 euros ! Si on s'en était rendu compte en mer, on était bon pour manger froid pendant 10 jours ! Beurk.

Le stop fonctionne très bien. Les fermiers nous prennent à l'arrière de leurs pickups avec les bidons de lait, pour quelques kilomètres, et lors de notre dernière rando, nous rentrions par la route lorsqu'un jeune facteur dans sa voiture rouge nous croise, s'arrête et nous propose de l'eau en s'excusant de ne pouvoir nous prendre, puis continue sa route. Il fera demi-tour 5mn plus tard et nous prendra à bord pour nous conduire à Calheta !
Partout, la menthe sauvage dégage un parfum très agréable.

Atalama s'est reposé pendant 12 jours à São Jorge. Nous avons préféré rester quelques jours de plus à cause de la météo, car l'anticyclone dans le golfe de Gasconne nous bloquait la route. Mais l'heure de rentrer a sonné, car le 15 juillet c'est la reprise du boulot et Eric n'a pas envie d'arriver la veille. A contre-cœur, nous partons le 26 juin direction la Bretagne Sud.

Nous quittons les Açores le 26 juin drection la France. Donc, nous vous disons : Nous sommes en routes.... et à bientôt sur le continent !